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Café Society

  • cinebafilms
  • 28 sept. 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 avr. 2022



Woody Allen
Source : IMDB

Avec Café Society, Woody Allen nous plonge grâce à son 50e film au coeur des années 30. Sorti en 2016, Café Society retrace le parcours d’un jeune New Yorkais qui part à l’Ouest pour tenter l’aventure d’Hollywood. Si le fond semble plutôt ordinaire, c’est la forme qui mérite sa mise en avant et c'est ce que nous allons voir.


Bonne lecture ! (Attention spoilers)



CASTING

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Les trois personnages principaux sont incarnés par Jesse Eisenberg, Steve Carrell et Kristen Stewart.


Jesse Einsenberg
Source : IMDB

Jesse Eisenberg incarne Bobby, le jeune New Yorkais qui va à Hollywood à la quête du succès. Son interprétation de deux facettes d’un même personnage fait de sa prestation une vraie réussite.

À la fois naïf, à la fois entreprenant, son personnage est constitué d’une véritable ambivalence faisant sourire et suscitant peine.




Kristen Stewart
Source : IMDB

Kristen Stewart incarne Vonnie, une jeune femme travaillant pour un agent d'acteurs influant à Hollywood. Elle aspire à la vie des stars qu’elle côtoie tous les jours sans pour autant l’atteindre. Sa double-vie, cette fois pleinement assumée, en fait d’elle un personnage pour qui on a peu d’empathie. Pour autant, il est un personnage important qui est le déclencheur de toute l’ambition de Bobby.



Steve Carrell
Source : IMDB

Steve Carrell incarne Phil Stern, agent d'acteurs à succès à Hollywood. Il est l’oncle de Bobby qui l’accueille à Hollywood et l’introduit dans le milieu du cinéma et des stars et il est également le patron de Vonnie et accessoirement engagé dans une relation adultérine avec cette dernière.





Blake Lively
Source : IMDB

Il y a un autre personnage incarné par Blake Lively qui intervient dans la seconde moitié du film et qui est l’épouse d’un Bobby en pleine prospérité. Elle ne sera malheureusement cantonnée qu’à un rôle d’épouse et passera au second plan, malgré le potentiel d’en faire un personnage plus marquant. On la voit donc comme une étape dans le succès de Bobby.





L’AMBIANCE

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Elle contribue indéniablement à la qualité du film. On la retrouve tant par la musique et que par les costumes qui font que l’immersion est réussie. Le jazz est présent de bout en bout tout au long du film. Tantôt il accompagne la narration, tantôt il rapproche les personnages. C’est un véritable fil rouge qui ne quitte jamais les oreilles du spectateurs. La musique est omniprésente et unifie le film.

En plus de flatter les oreilles, les yeux ont aussi droit au bonheur. En effet, les costumes sont une belle réussite. Des robes extravagantes en passant par les costumes les plus chics, tout est fait pour se sentir comme dans l'univers mondain des années 30, dans une époque extravagante, chic, luxueuse et dans laquelle l’apparence l’emporte sur le reste.



RYTHME

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Pour une durée du 96 minutes, l’équilibre du film est assuré. La narration conduite par Woody Allen sert de liant entre les personnages et permet de faire progresser l’histoire sans l’ajout de scènes superflues. Par le choix d’une narration, Allen propose une aventure dans les années 30, aventure de laquelle le spectateur devient observateur. Le film en devient presque un documentaire.


On peut noter également que sur l’heure et demie que dure le film, le rythme est constant, il n’y a pas vraiment de moment creux et les surprises n’en sont pas vraiment. Elles viennent naturellement. Le point d'orgue intervient au moment où Bobby comprend qu’il s’est immiscé au sein d’une relation amoureuse dans laquelle il n’est pas désiré. Ce moment entraine le réveil de Bobby qui décide de se prendre en main. Pour autant, son ascension sociale et sa réussite sont très bien retranscrites et restent crédibles. Rien n’est précipité, rien n’est bâclé.


UNE VRAIE COMÉDIE DRAMATIQUE

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Qui dit comédie dramatique, dit deux genres qui s’entremêlement. Si souvent l’un prend le dessus sur l’autre, Woody Allen a réussi à les faire coexister. Cela se manifeste par un film qui est scindé en deux parties. La première partie est dédiée à l’aspect comique tandis que la seconde partie à l’aspect plutôt dramatique. Cette dichotomie est marquée par deux points : le lieu de l’action et la colorimétrie



Premièrement, selon le lieu où se passe l’action, le thème du film est différent. À Los Angeles, tout le monde est heureux tandis qu’à New York, on dépeint une ville de criminels. C’est transcrit par la volonté du personnage principal de tenter l’aventure hollywoodienne afin de fuir la côté Est.




Deuxièmement, ce schisme est visible par la colorimétrie choisi par Woody Allen. D’un côté on nous propose une image de Los Angeles orangée, chaleureuse, riche, extravagante et pleine d’espoir à l’opposé de l’autre côté du pays, New York, grisâtre, humide, pauvre, aseptisée et dangereuse.




Pour être tout à fait exact, la dichotomie s’estompe vers la fin du film avec le personnage principal qui revient à ses origines tout en apportant ce qu’il a appris auprès de son oncle qui s'en inspire puis le surpasse. Il amène la société mondaine à New York.

Les univers sont mêlés, les émotions sont confuses et le héros est tantôt heureux tantôt triste, comme si la réussite professionnelle n’avait pas comblé son échec sentimental.


En bref, Café Society est un film qui mérite d'être vu pour sa subtilité et sa justesse.


 
 
 

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